Patan est une ville de l’État du Gujarat en Inde, chef-lieu administratif du district de Patan. Elle était au Moyen Âge la capitale du Gujarat. Anhilpur Patan, place-forte médiévale, fut fondée en 745 par Vanraj Chavda, le plus célèbre souverain du royaume Chavda. La ville porte le nom du berger Anhil, grand ami du monarque et premier ministre du royaume.
Le Rani ki Vav : C’est sous la dynastie des Solanki (ou Chalukya) qu’on creusa le puits à degrés appelé Rani ki Vav (ou Ran ki Vav : « puits de la reine »), aux bas-reliefs somptueux. On suppose généralement qu’il fut construit par la reine Udayamati pour commémorer son fils Bhîmadeva Ier , car selon un poème de Merunga Suri intitulé Prabandha Chintamani (1304), l’édifice fut achevé par Udayamati et Karandeva Ier après la mort du roi Mularajah.
La propriété du patrimoine Rani-ki-Vav revèle la preuve d’Amour de la reine Udaymati pour son mari et roi Bhimdev pendant la période Solanki. La propriété a été construite entre 1063 AD et 1068 AD et aujourd’hui se présente comme un site unique du patrimoine mondial visité par des milliers de voyageurs indiens et étrangers. Ce chef-d’oeuvre symbolise l’architecture typique du style Gujarat et surprend tout le monde avec ses sculptures complexes de apsaras. Les murs de cette architecture représentent divers avatars du seigneur Vishnu et de la déesse tuant le féroce Mahisasur Mardini épargnant la terre de la destruction.
C’est l’un des plus grands et des plus fastueux puits sculptés de toute l’Inde. Il fut enterré sous les sédiments et hormis quelques rangées de panneaux sculptés du parement circulaire, la plus grande partie de l’ouvrage reste dérobée aux regards. Parmi les ruines, un pilier encore intact témoigne non seulement de l’élégance de son architecture, mais permet d’apprécier le raffinement de la période hindoue. Seule une partie de la façade occidentale subsiste ; de sa constitution, on peut voir que les murs étaient faits en briques et seulement
recouverts de pierre taillée. Des poutres accolées, fixées aux murs, guidaient le mouvement du balancier du puits.
Une petite voûte ménagée sous la dernière marche des escaliers montre l’émissaire de l’ancien aqueduc souterrain, long de 30 kilomètres, qui reliait l’ouvrage à la ville voisine de Sidhpur. Désormais bouché par des chutes de voussoirs et la boue, il pouvait être utilisé par le roi pour fuir la ville au cours d’un siège. Il y a un demi-siècle, des plantes propres à l’Ayurveda poussaient dans les parages : la tradition locale attribue pour cette raison des vertus thérapeutiques particulières à l’eau du Rani ki Vav.