Dote de riches gisements de pierres fines et précieuses, le Rajasthan est réputé de longue date pour sa bijouterie-joaillerie. Les Râjasthânis prêtent des vertus curatives et talismaniques aux pierres et aux métaux précieux. Si les ruraux portent des bijoux en argent ciselé, l’aristocratie a toujours préfère les parures en or, incrustées de gemmes ou finement émaillées selon des techniques importées de Lahore, de Delhi, du Gujarat et du Bengale et perpétuées par les orfèvres de Jaipur.  

L’Argent : Dans l’Inde ancienne, l’argent est associe a la lune. Dans les coutumes hindoues, les objets en argent ou en or peuvent, lorsqu’ils sont souilles du point de vue rituel, retrouver leur pureté par un simple lavage à l’eau. Au Rajasthan les bijoux en argent portes par les femmes constituent parfois toute la richesse de la famille.

L’art des émaux, ou Minakari– L’artisan dessine le motif sur le support en or ou en argent, puis il creuse avec un style de fines rainures et des cavités ou la poudre d’email est déposée. L’ensemble est chauffe sur une plaque rougie par des braises, Jadis, la poudre, à base de verre et de cristal, provenait du Penjab.  

Le Kundankari – les lapidaires de Jaipur sont passes maitres dans l’art de tailler les pierres dures comme le jade, le cristal de roche, l’agate, le grenat, l’émeraude, l’améthyste et le spinelle. Selon la technique ancestrale du kundankari, les jadiya (sertisseurs) fixent les gemmes sur la monture en les gainant de fils d’or martelé.

Bijoux traditionnels – En or ou en argent, ils sont avant tout pour les femmes le symbole du bonheur conjugal. Ils sont aussi dotes de pouvoirs curatifs : la pression exercée par les poids d’une boucle d’oreille est censée agir sur certains organes. Des Bijoux en Abondance – Riches ou pauvres, les femmes mariées doivent porter colliers, ceintures, anneaux de bras et de chevilles, bagues aux mains et aux orteils, pendentifs d’oreilles et de nez, etc. Les veuves de haute caste doivent renoncer à toute parure.