Holî – parfois appelée fête des couleurs ou Phâlgunotsava – est la fête hindoue de l’équinoxe de printemps. Elle trouve son origine dans la Vasantotsava, à la fois un sacre du printemps et célébration de la fertilité. Il est fêté dans toute l’Inde durant deux jours au cours de la pleine lune du mois de Phâlguna qui se situe en février-mars. La Holî est dédiée à Krishna dans le nord de l’Inde et à Kâma dans le sud. Holî est fêtée avec une ferveur particulière en Orissa et dans la région de Mathura, la ville de naissance de Krishna. La nuit du premier jour de la fête, un feu est allumé pour rappeler la crémation de Holîka. Le deuxième jour, connu sous le nom de Rangapanchami, les gens, habillés en blanc, circulent avec des pigments de couleurs qu’ils se jettent l’un à l’autre, il est alors d’usage de s’excuser, après avoir sacrifié au rite coloré, par « Bura na mano, Holî hai » (« Ne soyez pas fâché, c’est la Holî » en hindî). C’est aussi l’occasion pour s’inviter à partager des mets préparés spécialement pour cette occasion. Les pigments qu’ils se jettent ont une signification bien précise : le vert pour l’harmonie, l’orange pour l’optimisme, le bleu pour la vitalité et le rouge pour la joie et l’amour. Selon l’écrivain indianiste Alain Daniélou, la fête de Holi c’est “le jour où toutes les castes se mêlent, où les inférieurs ont le droit d’insulter tous ceux devant qui ils ont dû s’incliner pendant toute l’année”.