Après le triomphe électoral, le miracle économique ? Les milieux d’affaires ont été les premiers à saluer, vendredi 16 mai, la victoire de Narendra Modi. L’indice Sensex de la Bourse de Bombay bondissait de plus de 5 % dans la matinée et la devise indienne est à son plus haut niveau depuis onze mois. Cette euphorie des marchés était attendue : tout au long de la campagne électorale, les cours de la Bourse ont suivi la trajectoire des courbes de sondage du candidat nationaliste hindou. Les investisseurs, inquiets des mauvaises performances de l’économie indienne, exaspérés par un premier ministre en mal d’autorité, espéraient un changement. Les voici rassurés.
A la différence de Manmohan Singh, qui devait passer chacune de ses réformes sous les fourches caudines de la coalition et du Parti du Congrès, M. Modi dispose à lui seul de la majorité pour gouverner et accélérer le rythme des réformes. « Il va pouvoir choisir lui-même ses ministres, et son cabinet aura la haute main sur les affaires économiques », prédit Milan Vaishnav, du cercle de réflexion Carnegie Endowment for International Peace, basé à Washington.
« LE DÉVELOPPEMENT, SEUL MÉDICAMENT POUR L’INDE » « Le développement est le seul médicament pour traiter les problèmes de l’Inde », a déclaré, vendredi, le nouveau premier ministre, dont la priorité affichée est le redressement d’une économie moribonde. La croissance a atteint les 4,6 % en 2013, la moitié de ce qu’elle était au milieu des années 2000, le déficit courant a grimpé à un niveau rec…
LE MONDE | 17.05.2014 à 10h32 • Mis à jour le 17.05.2014 à 10h41 | Par Julien Bouissou (New Delhi, correspondance)