Au Rajasthan, la peinture murale puise ses origines dans l’ornementation peinte des grottes et des temples rupestres de l’inde ancienne comme Ajanta et Ellora. L’art de la fresque s’est pleinement épanoui au XVIIIe siècle, dans l’ornementation des forts, des chattri et des demeures rajputes. Les palais de Bundi et de Kota, avec leur galerie de fresques appelée chitrashala, ainsi que les maisons du Shekhawati en offrent les plus beaux témoignages. L’art du décor peinte s’exprime aussi sur les pichhwai, tentures illustrées que l’on déroule derrière les divinités a l’intérieur des lieux de culte, dans les temples de la secte vallabhite.
L’école de Kota : cette fresque de Kota, exécutée au milieu du XVIIIe siècle, souligne le gout des souverains rajpoutes pour la danse et la musique, thèmes souvent évoques dans les miniatures rajahsthanis.
L’école de Bundi : Les peintures de la chitrashala du palais de Bundi constituent un rare exemple de fresques palatiales en état. Elles illustrent souvent des scènes de cour ou de la vie de Krishna.
Le style du Shekhawati : Au Shekhawati, l’art de la fresque s’est épanoui au XIXe siècle, dans un style naïf mais plein de verve. Sur les murs des haveli, inventions modernes, portraits et scènes érotiques côtoient les grands themes de la mythologie, comme ce motif populaires : Lakshmi, déesse de la fortune, baignée par des éléphants blancs.
Les Pichhwai : Ce sont de grandes toiles peintes représentant des scènes religieuses ornant les sanctuaires krishnaïtes de la secte de Vallabha. La toile de coton est enduit d’un mélange de gomme rabique et de farine de riz puis les couleurs, a base de pigments d’origine végétale ou animale, sont appliquées au pinceau.