Vingt-sept ans après le débarquement des Portugais au Malabar, Sur la côte sud-ouest de l’Inde (maintenant au Kerala), envahissait les plaines du Penjab dans le Nord de l’Inde. Il convoitait le trône de l’Hindoustan et se fichait donc bien de la chaleur et la poussière des plaines septentrionales. Le sultanat de Delhi était en pleine décadence et il ne rencontra aucune opposition jusqu’à Panipat, a quatre-vingt kilomètres au nord de Delhi. La seule force qui lui barrait encore le chemin de sa conquête était l’armée d’Ibrahim Lodhi, l’empereur de l’Hindoustan. Au tendre âge de douze ans, Babur avait été place sur trône du Ferghana, en Afghanistan. Il était issue d’une lignée irréprochable – dans ses veines coulait le sang de Tamerlan du cote de son père et de Gengis Khan du cote de sa mère. En dépit de son jeune âge, il ajouta bientôt Samarkand a son royaume. Mais sa gloire ne dura pas longtemps car ses cousins conspirèrent contre lui et réussirent à le renverser. Evince, Babur trouva refuge dans la vie de Kaboul, ou il régna pendant quelques années. A Kaboul, il vit les caravanes chargées d’or, d’argent, de soieries et d’épices arrivant de l’inde. Cela piqua sa curiosité. Les rivalités de pouvoir qui opposaient les chefs afghans régnant sur l’hindoustan avaient créé un vide et il avait saisit cette opportunité. Il était à la tête d’une petite armée de douze mille hommes tandis que l’armée impériale du sultan afghan en comportait cent mille plus un millier d’éléphants. Il réalisa rapidement qu’il n’avait aucune chance face aux Afghans dans une bataille conventionnelle. Son inquiétude était d’autant plus grand que les Afghans ne semblaient pas presses d’attaquer. Babur réunit son état-major dans sa tente, puis demanda à ses généraux de rassembler tout le bétail des villages environnants et l’attaque fut fixée au crépuscule. Ses officiers ne voyaient pas à quoi servirait le bétail dans une bataille contre de puissants éléphants de guerre, mais personne ne discutait avec Babur qui était surnomme le Tigre par les siens. Babur avait un plan en tête, mais il n’était pas prêt à le divulguer. Les bêtes furent rassemblées et des ballots de paille furent attaches derrière elles.
Dès que les tambours de guerre commencèrent à résonner, les ballots de paille furent allumes et les bêtes dirigées vers l’armée impériale. Lorsqu’elles elles atteignirent les rangs ennemis, les ballots en feu commençaient a les bruler et elles se mirent a se conduire d’une manière imprévisible. Les éléphants réagirent violemment, leurs cornacs furent jetés à terre, les soldats qui se tenaient devant furent piétines et une grande confusion s’en suivit. Babur saisit cette occasion pour faire passer son armée comme une faux à travers les lignes afghanes et Ibrahim Lodhi fut tue. Babur marcha alors sur Delhi ou il fut couronne empereur. Il envoya son fils Humayun prendre possession du trésor afghan a Sikandra. Près d’Agra. La, Humayun rencontra le raja de Gwalior qui y avait trouvé refuge.
Le raja supplia Humayun de l’épargner en échange d’un diamant de grand valeur – qui sera par la suite appelé Kohinoor ou montagne de lumière. A son retour a Delhi, Humayun présenta le Kohinoor à Babur qui le lui rendit. Humayun lui dit qu’il venait de rejeter le plus précieux diamant du monde. C’est la premier instance d’une mention du Kohinoor dans l’histoire. Par la suite, ce fabuleux diamant reviendra a la couronne britannique ou il sera retaille en trois pierres. Bien que Babur ait vaincu Inbrahim Lodhi, il devait faire face au danger imminent d’une attaque du redoutable souverain Rajput, le Rana Sanga de Mewar. La bravoure de ce roi était légendaire. Il avait combattu dans de nombreuses batailles et il avait perdu un œil et un bras. Sa jambe droite était fracturée a trois endroits et il avait quatre-vingt-cinq blessures sur tout le corps. Heureusement pour Babur, l’arrivée des pluies donna un peu de répit a ses hommes extenués. A la veille de la bataille contre les vaillants Rajputs, il réunit ses hommes et fit devant eux le vœu de ne plus boire d’alcool de sa vie. Il déclara qu’ils allaient mener le jihad, la guerre sainte, contre les infidèles. Cette proclamation dramatique enfiévra le sang des soldats de l’armée moghole et les forces du Rana furent mises en déroute ais le Rana échappa cependant a Babur.
La bataille de Khanua marque l’établissement de la suprématie moghole. Maintenant qu’il était empereur de l’Hindoustan, Babur pouvait se reposer et s’adonner à sa passion, lire et composer des poésies. Ses mémoires, le Babur-nama, établirent une tradition qui fut reprise par tous les grands Moghols. Mais Babur ne put pas jouir longtemps des fruits de sa victoire. En effet, quatre ans seulement après sa conquête de l’Inde, une étrange série d’évènements se déroula. Son fils Humayun tomba gravement malade lors d’un passage a Delhi. Les hakims (docteurs) essayèrent toutes sortes de médecines sans succès. Un amir (noble) suggéra a Babur de promette a Allah de sacrifier ce qu’il avait de plus cher en échange de la santé de son fils. Babur pria Allah de sauver son fils et de prendre sa vie en échange. Coïncidence ou non, c’est bien ce qui advint. Humayun se rétablit mais la sante de l’empereur commença a se détériorer et le 26 décembre 150, le Tout-puissant prit Babur dans ses bras. Le fondateur de la dynastie moghole fut tout d’abord inhume à Agra, mais sa dépouille fut par la suite transférée à Kaboul, ou le climat frais et les melons musques en abondance étaient ce qu’il lui avait le plus manque durant son règne en Inde.