Chandigarh est une ville nouvelle en Inde qui est la capitale de deux États : le Pendjab et l’Haryana. Cependant, la ville ne fait partie ni de l’un ni de l’autre : Chandigarh est un territoire administré par le gouvernement fédéral, représenté localement par un administrateur.
Le premier architecte officiel de la ville était l’Américain Albert Mayer, associé à Mathew Novicki. À la mort accidentelle de ce dernier en 1950, Albert Mayer renonce au projet. Le Pandit Jawâharlâl Nehrû, Premier ministre, fait alors appel à l’architecte franco-suisse Le Corbusier, connu pour son imagination.
L’architecte reprend le plan de son prédécesseur, mais le modifie, le développe, le précise, se concentrant surtout sur la composition du Capitole, centre administratif et politique de la cité s’étendant sur quatre-vingt hectares. Outre une minutieuse organisation paysagère et le déploiement de vastes bassins, son programme comprend la conception de quatre bâtiments : l’Assemblée, la Haute Cour, le Secrétariat et le Palais du Gouverneur qui ne sera jamais érigé. Il dessine également quelques sculptures monumentales, dont la célèbre main ouverte, symbole de don, d’ouverture et de partage.
Le complexe du Capitole demeure une réalisation insatisfaisante. L’usage militaire avec guérite de contrôle et fil de fer barbelé près de l’Assemblée, la création d’un parking grillagé près de la Haute Cour de justice, l’abandon des bassins et celui du plan d’urbanisation , envisagé comme élément primordial, ainsi que l’absence du quatrième édifice (le palais du Gouverneur), partie fondamentale du programme originel, sont infiniment regrettables.
Rock Garden: un jardin de sculpture sur 12 hectares dans la ville de Chandigarh en Inde. En 1958, alors qu’il a 34 ans, Nek Chand est responsable de la construction des routes à Chandigarh, capitale du Pendjab conçue par Le Corbusier. Chaque soir, il enfourche sa bicyclette et rapporte, par centaines, des pierres qu’il trouve dans les contreforts de l’Himalaya et qu’il sent dotées d’une âme.
L’artiste autodidacte Nek Chand a concrétisé son rêve en édifiant un jardin féerique devenu aujourd’hui, dit-on, le deuxième site d’Inde le plus visité après le Taj Mahal.