Gourou Nanak, le fondateur de cette religion, grandit dans une famille hindoue pieuse du Pendjab. Influence par des mystiques hindous et musulmans, il affirme l’unicité de Dieu et la nécessité de liens pacifiques entre toutes les religions. Il proscrit le système des castes, le mariage des enfants et le sacrifice des veuves sur le bucher funéraire de leur époux. Ses neuf successeurs organisent la communauté des sikhs (« disciples » ou « étudiants » en hindoustani du XVIe siècle). A la mort du 10e gourou, Gobind Singh (1708), assassine par un fanatique musulman, les sikhs ne reconnaissent plus comme source d’inspiration que leur livre sacre. Le Granth Sahib, compilation d’écrits des gourous et de textes issus d’autres religions.
Réputes pour leur tolérance et leur dynamisme, les sikhs sont sur tout représentes dans l’Etat Indien du Pendjab, dans l’Haryana et à Delhi.
Jainisme
Présente surtout dans le Gujarat et le Rajasthan, le jainisme est célèbre pour la splendeur de ses temples, tels ceux de Ranakpur ou de Dilwara (voir les chapitres « Ranakpur » et « Mount Abu »). La communauté elle-même reste plutôt discrète… Rien d’étonnant puisqu’elle rêche une forme de vie austère destinée à favoriser le détachement et la libération du cycle des réincarnations. Le fondateur, Mahavir (contemporain du Bouddha, c’est-à-dire au VIe siècle avant notre ère), est le dernier de 24 pieux personnages, les Tirthankara ou passeurs de gue, considères comme les inspirateur du jainisme. Les jains s’efforcent également de ne nuire da aucune forme d’existence (Ahinsa ou non-violence). Les religieux de la secte digambare (« vêtus d’espace ») sont les plus rigoriste et vivent entièrement nus par signe de détachement total. Les sventâmbara (vetus de blanc) sont prêts a plus de concessions avec le monde matériel… mais tous observent un régime strictement végétarien et des interdictions liées a la pureté rituelle. Voyage en Inde spirituel.
Bouddhisme
L’une des grandes originalités de cette religion est d’être apparue en inde, de s’être propagée sous une forme ou une autre dans presque toute l’Asie, de susciter un intérêt non négligeable en Occident.. et d’avoir pratiquement disparu de son pays d’origine.
Le prince Siddharatha Gautama Shakyamuni, le Bouddha, nait en 563 avant notre ère à Lumibini (ville au Népal). Echappant au luxe de son milieu, il comprend la vraie nature de l’Etre, la souffrance, et a force de médiation découvre le moyen d’en sortir : le Sentier a huit voies ou «une foi pure, une volonté pure, un langage pur, une action pure, des moyens d’existence purs, une concentration pure, une mémoire pure et une méditation pure » … VOYAGE EN INDE
Le respect qu’ils suscitent dans le peuple vaut beaucoup de popularité à la doctrine. Des souverains eux-mêmes se convertissent au bouddhisme que l’empereur Ashoka (règne de 268 à 231 avant notre ère) propage a travers toute la péninsule.
Cette vulgarisation, ajoutée a l’essor de l’hindouisme moderne et a sa propension a assimiler les doctrines les plus contradictoires, suscite rapidement un syncrétisme complet entre bouddhisme et hindouisme.
Le Bouddha lui-même est considère comme un avatar de Vishnou et lorsque les musulmans rasent les derniers monastères bouddhistes de la plaine du Gange a la fin du XIIe siècle, l’enseignement du prince Siddharta a déjà été soumis a assez de reformes et de réexamens pour que l’on ne puisse plus parler de bouddhisme indien.