Kanchipuram ou Kanchi, est une petite ville du sud de l’Inde qui regorge de temples et d’œuvres d’art datant des périodes Pallava, Chola et Pandyan. Capitale de la dynastie des Pallava qui régnèrent du VIe au IXe siècle sur le sud de l’Inde, située à 70 km de Madras, Kanchipuram est l’une des sept villes saintes de l’hindouisme. Cette ville-temple est considérée comme le deuxième endroit le plus saint en Inde après Varanasi. Elle renfermait jadis quelques 1000 sanctuaires ; il n’en reste aujourd’hui que 200.
La ville doit aussi sa réputation aux saris en soie de haute qualité qui y sont fabriqués. Les futures mariées commandent des saris uniques en soie brodés de fils d’or et de motifs symboliques complexes en vue de leurs noces. Ces saris en soie pour mariées peuvent peser jusqu’à 1,5 kilo en raison du fil d’or ou d’argent, et sont extrêmement onéreuses.
Lorsque Kanchipuram devint la capitale des Pallava (du VIe au VIIIe siècle), les arts connurent un grand développement les dynasties successives, notamment celles des Chola et des Pandya continuèrent à assurer la prospérité de Kanchipuram. De nouveaux temples furent érigés et les anciens furent rénovés et agrandis.
Le Kailasanatha de Kanchipuram: Ce temple dédié à Shiva fait une place exceptionnelle à la déesse, Ce temple a été construit au début du VIIIe siècle à l’initiative du roi PallavaNarasimhavarman II Rajasimha Pallava (700-728 env.), puis terminé sous le règne de son fils Mahendravarman II,
Avec un ensemble de sculptures sans précédent, ce temple est aussi le plus vaste de l’Inde au VIIIe siècle. La richesse exceptionnelle des représentations de divinités et des scènes de la mythologie indienne, sculptés dans le grès, en font l’un des lieux les plus visités en Inde du Sud. Les murs extérieurs sont recouverts de sculptures figuratives et d’ornements.
Ce temple est par ailleurs le seul de la ville à avoir été épargné par les ajouts architecturaux plus récents. Situé à l’extérieur de la ville, son ambiance calme contraste fortement avec l’agitation de la foule du centre-ville. Le Temple rectangulaire situé immédiatement après l’entrée fut érigé par son fils et possède un sanctuaire qui renferme un linga. Derrière cet édifice, une magnifique cour intérieure comporte une rangée de cellules plus petites, chapelles enchâssant des représentations d’un Shiva, tantôt bienveillant, tantôt terrifiant ainsi que des divinités secondaires. Les vestiges des peintures murales du VIIIe siècle donnent une idée de sa splendeur passée. A l’arrière de la cour intérieure se dresse la majestueuse tour du sanctuaire.